mardi 22 octobre 2019

Le roi fol de Laurent Decaux


Rentrée littéraire 2019 




Le livre : 

Le roi fol de Laurent Decaux aux éditions XO, 336 pages, 19 € 90.
Publié le 12 septembre 2019


Pourquoi cette lecture : 

Il s’agit d’un partenariat obtenu lors d’une opération masse critique organisée par la communauté de lecteur Babelio.
Mon goût pour l’Histoire à forcément orienter mon choix.


Le pitch : 

Au début de l’année 1392, tous les rêves sont permis à Charles VI. La reine Isabeau vient d’accoucher d’un fils, le pays retrouve la prospérité, la guerre avec l’Angleterre touche à sa fin. Mais, en quelques mois, un scandale d’adultère, un attentat contre son premier ministre, une maladie inexplicable s’abattent sur le jeune roi.
Charles diminué par ses crises de démence, les factieux s’agitent en coulisse. À la cour, le vice est l’affaire de tous et l’ambition n’est pas l’apanage des grands. Dans l’incroyable entreprise de démolition d’un règne, le spéculateur Nicolas Flamel, l’Italienne Valentine Visconti, le peintre Paul de Limbourg et le cuisinier Taillevent auront tous un rôle à jouer.
La France en sera quitte pour cinquante années de chaos.

Complots, joutes sanglantes, plaisirs débridés, Le Roi fol est le roman d’une France médiévale exaltée, soumise à toutes les passions.


Ce que j’en pense : 

Dans la famille Decaux, je voudrais le fils !?! 
Non sérieusement, je ne joue pas une partie du jeu des sept familles, mais on pourrait presque. Après est-ce que le talent est héréditaire ? Ce n’est jamais certain, mais il y a toujours des codes qui passent mieux parce qu’on baigne dedans depuis toujours, parce que l’on est imprégné et que les passions des uns peuvent déclencher celles des autres qui apportent leur propre touche… 

« Le roi fol » est le premier ouvrage du fils que je lis, mais je pense que ce ne sera pas le dernier. Je n’ai d’ailleurs pas voulu le mettre en compétition avec son géniteur car cela aurait été déloyale et franchement pas si bienvenu que cela. Chacun ayant sa voix, son écriture, son déroulement. 
Nous sommes bien dans le domaine du roman et non pas du documentaire. Laurent Decaux précise d’ailleurs tout cela à la fin de son livre de manière claire et limpide pour dissiper les doutes, les interrogations. 
Ceci étant dit, son écriture colle au plus proche de la réalité supposée car qui peut bien certifier que tel événement fut bien tel qu’on croit le connaître ? Personne et même les témoins directs sont forcément influencés par le contexte, leurs croyances, leurs pensées, même leurs souvenirs sont recomposés… On reste dans le plus probable, le cohérent et le possible. 
C’est d’ailleurs ce réalisme qui fait l’une des plus grandes qualités de l’ouvrage avec aussi la documentation poussée et sérieuse. Le lecteur est happé par le récit et le vit de l’intérieur avec une rare fluidité. On ne souligne jamais assez combien il est difficile de rendre un texte vivant, qui coule de source, qui se lit avec un naturel désarmant. 

Ce roman nous dévoile une page de notre Histoire. 
Pas de grand suspens, on sent arriver le final sans même connaître particulièrement la période, mais on s’attache aux personnages fictifs ou réels qui sont vivants pour le lecteur. Les uns complétant les autres ou aidant à mieux les cerner. Les quelques liberté prises par l’auteur le sont toujours dans un désir de mieux faire comprendre le contexte politique, sociétale, économique. Et cela fonctionne très bien. 
Laurent Decaux reprend à sa manière le flambeau de son père inoubliable. Il nous raconte une histoire, la nôtre, avec ses mots, son verbe et son savoir-faire.


Et s’il fallait mettre une note : 16 / 20



Petit plus : 




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