jeudi 11 août 2011

La maison Matchiaev de Stanislas Wails

Le livre :

La maison Matchaiev de Stanislas Wails, éditions Serge Safran, 256 pages, 16 €



Le pitch :

A la mort de Sergueï Matchaiev, ses trois enfants – entre vingt et trente ans – héritent de la maison paternelle en Bourgogne, dernier témoin d'une histoire familiale mouvementée, à l'image des romans russes que Sergueï leur lisait dans leur enfance.
Faut-il la garder, la vendre ? Que faire de ces souvenirs à la fois très doux et trop lourds ? C’est par une approche ludique, pleine de vivacité, d’originalité, d’humour et de tendresse, en prise directe avec les affres et les joies d’une jeune génération en quête d’identité, que Stanislas Wails, à la manière du Vereker d'Henry James, tisse une trame romanesque réaliste et imaginative, incitant à la réflexion et à la rêverie.


Ce que j'en pense :

On débute notre lecture par une lettre de Sergueï et ce n'est pas n'importe quelle missive, c'est une lettre d'adieu à ses trois enfants, ses trois bonheurs. Loin d'être seulement triste, elle est émouvante, sincère, vive et étonnamment pleine de vie. Elle nous touche alors qu'on ne le connait même pas. Alors imaginez l'effet qu'elle va produire sur ses enfants…
Assez courte, elle reste une magnifique introduction au reste du récit.

Ce dernier aussi est plein de vie, de tranches d'existences que l'on met bout à bout pour enfin comprendre qui est qui et pour qui. Cela reste frais, vivace, piquant, rythmé comme toutes les journées bien remplies de ces jeunes gens qui sont les protagonistes principaux de ce roman.
Je me suis laissée prendre par cette écriture sans fioritures, mais riche. Les pages ont assez vites défilées sans que je m'en rende compte. J'ai été happée par l'intrigue à la fois ordinaire et nouvelle.
En effet, voilà une situation plutôt courante : un décès, une maison, des héritiers assez jeunes, des dettes… Qu'est-ce qu'on fait ? On garde ou on vend ?

Les personnages sont centraux et c'est sur eux que repose vraiment en fin de compte toute l'histoire. La maison est un prétexte, un noyau qui attire les trois enfants de Sergueï et les obligent donc à se voir, se revoir, à échanger ou pas…
Ils sont attachants, très réels, palpables ou au moins très présents pour le lecteur qui les croit véridiques au possible. Ils sont tangibles, crédibles, en bref, ils sont authentiques et nous ressemblent.
Les scènes s'enchainent, sont d'une grande vivacité et quand on sait que Stanilas Wails a travaillé avec Alains Resnais, on ne peut , en effet, s'empêcher de faire le rapprochement avec certains films de ce dernier. Il y a de cela aussi. C'est un ouvrage au final extrêment dynamique et visuel. Même les dialogues semblent plus vivants que d'ordinaire (dans les romans). Il y a un souffle de vie indéniable dans cette écriture.

On se retrouve dans ce texte, mais on y perçoit aussi une certaine différence comme avec cette famille, les Matchaiev (d'origine Russe). C'est semblable et tout à la fois différent.
Voilà qui peut paraître fort étrange et pourtant je ne pense pas être la seule a avoir déjà ressenti cette impression.
De toutes manières, tout dans le livre est comme cela. J'en ai même du mal à  l'évoquer car c'est comme si tout était confus dans mon esprit sauf pour la notion de plaisir que j'ai aussi ressenti à lire "La maison Matchaiev".
Au final, c'est peut-être seulement cela qu'il faut retenir.


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20



Bonus :

Le lien pour en savoir plus sur Stanislas Wails via Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_Wails

Une vidéo pour parler du livre, c'est l'auteur lui-même qui va vous donner envie de découvrir son ouvrage :
Stanislas Wails - La maison Matchaiev par Librairie_Mollat

3 commentaires:

Lacazavent/Hélène a dit…

Je retiens "le plaisir" que tu as ressenti, et le titre ;)

DF a dit…

Je l'ai lu récemment... tout à fait d'accord pour les dialogues, qui m'ont paru particulièrement bien travaillés par l'auteur afin de paraître vivants, réels.

Emeralda a dit…

C'est effectivement un titre à lire pour cette rentrée littéraire. dommage qu'on ne le mette pas plus en avant car il mérite que l'on s'y attarde un peu.